Comment se déroule une séance de EFT?

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La question souvent posée après avoir découvert l’EFT est “comment se déroule une séance de EFT?“.

Séance d’EFT en 3 étapes

1ière étape : ciblage du problème

Cela commence par une question : que puis-je faire pour vous? Vous devrez ainsi parler spontanément de votre problème. Ce problème, vous le connaissez bien et vous êtes présente car vous n’arrivez pas à vous en débarrasser. Cela va vous demander de vous centrer sur ce problème et de le préciser. Vous ne pourrez pas vous contenter de dire “je manque de confiance en moi”. Il faut trouver une séquence, une situation, un évènement de son passé qui déclenche en vous une émotion dans le présent. Il peut également vous être demandé ce que vous ressentez physiquement. Cela peut être par exemple une sorte de boule dans la gorge. Vous devez ensuite évaluer l’intensité de cette émotion à l’aide d’une échelle d’intensité de la douleur qui va de 0 à 10.

Ce n’est pas un exercice facile mais il est indispensable. Pour vous aidez à être précise, associez à votre problème 5 éléments : l’émotion (ex: la peur), l’image la pire pour soi en lien avec ce problème (ex: une situation passée), les sensations physiques associées (ex: la boule au ventre), les pensées associées sur soi ou la situation (ex: je suis nulle). C’est ce qui vous permet ensuite de faire l’évaluation. A combien dans l’instant présent vous ressentez votre problème entre 0 et 10 ?

2ième étape: phrase de préparation

Vous allez stimuler les points de la ronde de base de l’EFT. Pour cela vous allez tapoter main droite ou main gauche, le tranchant de l’une de ces mains (appelé point karaté en EFT). En le faisant, vous allez répéter une phrase 3 fois. Cette phrase vous expose au problème et vous demande de vous accepter en tant que personne. Exemple : “même si j’ai eu honte le jour où j’ai vécu cet événement, je m’accepte complètement comme je suis”. Vous pouvez même être plus précise en rappelant les pensées et les sensations physiques associées, l’intensité: “Même si je ressens cette émotion, cette image en lien avec cette émotion, cette sensation, cette pensée associée avec telle intensité, je m’accepte complètement comme je suis”.

3ième étape : ronde de tapotements

Vous allez ensuite descendre sur les 15 points mais en réalité l’ordre n’a que peu d’importance.

Pourquoi 15 points ? Parce qu’il y a 12 méridiens principaux dans le corps et 2 vaisseaux merveilleux. Le total fait 14 je sais bien ;-). En fait, il faut retenir que pour chaque méridien il y a de très nombreux points. Les 12 méridiens sont latéralisés (à droite et à gauche) et l’objectif va être de stimuler ces points d’entrée et de sortie. Ils ont été choisis arbitrairement parce qu’ils étaient plus faciles à stimuler.

Vous allez stimuler les points. Lorsque vous tapotez vous répétez différents éléments en lien avec le ciblage. Je vous donne quelques exemples mais c’est à vous ensuite de construire vos phrases en lien avec le ciblage.

Sachez qu’il y a d’autres techniques. C’est la technique de base qui vous est expliquée ici à l’aide de 15 points :

  • (1) Sommet de la tête. Ex.:”Cette émotion que je vis…”.
  • (2) Début des sourcils. Ex.: “Cette image que j’ai en lien avec cette émotion”.
  • (3) Coin de l’oeil (droit, gauche, ou les 2). Ex. : “Cette pensée négative sur moi que j’ai en lien avec cette situation, ce blocage, ce problème”.
  • (4) Sous l’oeil. Ex.: “Cette sensation physique que j’associe à ce problème”
  • (5) Sous votre nez. Ex.: “Cette émotion que je ressens à tel ou tel niveau d’intensité”
  • (6) Sous la bouche. Ex.: “Cette émotion que je ressens”
  • (7) Au niveau de la tête des clavicules. Ex.: “Cette pensée négative”
  • (8) Sous la poitrine.
  • (9) Sous le bras.
  • (10) Coin du pouce, à la base de l’ongle, côté extérieur.
  • (11) Base de l’index.
  • (12) Bout du majeur.
  • (13) Base de l’auriculaire.
  • (14) Point karaté soit le tranchant de la main.
  • (15) Dans le creux entre le métacarpe de l’auriculaire (petit doigt) et celui de l’annulaire

Comment procéder ?

Vous pouvez dire vos phrases à voix haute ou voix basse. Il faut tapoter de façon douce et rapide à la fois. Afin que vous ayez un ordre d’idée, sachez que sont généralement réalisés entre 5 et 10 fois. N’hésitez pas à faire une pause le temps d’observer ce qui se passe à l’intérieur de vous. Vous devez vous sentir allégée, débarrassée du problème. A la fin de votre ronde, il faudra réévaluer l’intensité du problème entre 0 et 10. Si le résultat n’est pas satisfaisant, vous pouvez très bien choisir de refaire la même ronde. Cela peut se faire avec une ou deux mains et ce autant de fois que nécessaire.

Pour en savoir plus sur les points EFT, n’hésitez pas à consulter mon article sur le sujet.

EFT & émotion

Pourquoi est-ce important de retrouver la vraie émotion ?

Il est important de retrouver le problème de fond, l’expérience d’origine.  C’est pour cela qu’il faut bien centrer  la personne sur son émotion, situer l’émotion dans le corps. Il y a même une technique qui est de fermer les yeux,  laisser partir ce souvenir pour se centrer juste sur cette émotion. Il faut ensuite indiquer quand cela a été vécu la première fois. En anglais c’est un float back, cette technique a pour objectif de retrouver le trauma originel. Elle est donc utilisée en traumatologie et dans d’autres méthodes thérapeutiques. Il faut savoir que le trauma est engrammé, encapsulé à l’intérieur personne c’est à dire qu’il a été oublié. En revanche, on garde la trace émotionnelle et c’est ce qui permet de réaccéder à l’émotion. Cela peut vous amener à remonter très très loin. Une équipe de médecins chercheurs de l’université de Genève a mis en évidence on pouvait être impactés par les traumas d’une, de deux voir même trois générations avant.

Et si je ne ressens aucune émotion ?

Cela peut arriver suite à un traumatisme. Peut-être l’avez-vous déjà même constaté autour de vous. Quelqu’un qui vous relate une histoire sans émotions. C’est un peu comme si on est la personne est en froid par rapport à ça, complètement coupé de l’évènement qui pourtant la concerne directement. C’est une réaction de protection évidemment mais tant qu’il y a cette dissociation comment travailler ? La dissociation est effectivement une réaction de protection, c’est le fait de mettre une distance face à l’évènement comme si on est à côté de son corps. On peut voir ce phénomène dans des pays qui subissent un contexte économique et social difficile ainsi que des catastrophes naturelles leur ayant fait vivre des moments tragiques. Ils sont polytraumatisés. Ils vous en parlent alors de manière factuelle sans ressortir une émotion, comme s’ils étaient à côté de leur corps.

Il ne faut pas enlever immédiatement et brutalement cette protection mais expliquer que la réaction est normale. Il faut instaurer une relation de confiance entre le praticien et le thérapeute. La personne va ainsi baisser ses défenses au fur et à mesure. Des phrases telles que : “même si j’ai peur d’affronter tout ça ou même si j’ai développé des barrières infranchissables….” vont aider à petit à petit faire baisser les défenses. Cela va permettre d’enlever tout en douceur des couches et des couches. Cela permet ainsi de revenir tout doucement vers les émotions. Si des larmes surgissent c’est c’est bon signe car ce sont des larmes de de libération et vous êtes en train de réinvestir votre corps. En effet, bien souvent ces personnes ne ressentent plus les émotions négatives et ne ressentent pas non plus les émotions positives.

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