Le breathwork est une pratique qui utilise une respiration par hyperventilation pour atteindre un état de conscience modifié qui permet d’être plus réceptif aux suggestions, à l’information et à ce qui est subtil. Vous pourrez ainsi explorer les émotions vécues, les blocages, les traumatismes afin de les maîtriser. Il s’agit d’une méditation active. Le Breathwork permet donc un travail sur les différents plans de l’être.
Imaginez pouvoir libérer les émotions qui vous bloquent, lever les blocages énergétiques et accéder à un autre monde grâce à cette pratique. Dans cet article vous allez découvrir les bienfaits de cette méthode de respiration qui est tout simplement incroyable.
Comment j’ai découvert le breathwork ?
Je l’ai découvert à travers la respiration holotropique (qui est d’ailleurs à ne jamais pratiquer seule encore moins si c’est la première fois!). Il faut la faire en présentiel et être accompagnée. La respiration holotropique est une technique de respiration développée par le psychiatre tchèque Stanislav Grof dans les années 1970. Elle consiste à utiliser une respiration rapide et profonde accompagnée de musique rythmée pour entrer dans un état de conscience modifié. Cela permet de libérer des émotions refoulées, des traumatismes et d’accéder à des niveaux plus profonds de l’expérience personnelle. La respiration holotropique est inspirée par le pranayama, une méthode de respiration indienne ancestrale, et par le rebirth, une méthode de respiration permettant de faire ressurgir des souvenirs enfouis.
Lors de ma première fois, j’ai senti de l’électricité et des fourmis dans mon corps, de la chaleur dans les jambes. Je sentais que mon corps avait une envie de bouger. C’est alors que mes mains se sont mis à danser. Étant cartésienne c’était quelque chose de totalement nouveau pour moi. Des vagues d’émotions me sont venues : gratitude, joie… Avec cela, un autre monde s’est ouvert à moi. J’ai alors décidé de faire de cette respiration mon chemin.
Quelles sont les origines du breathwork ?
L’un des premiers à utiliser la méthode breathwork est Leonard Orr (dans les années 1960). Selon Leonard Orr, la respiration consciente (rebirthing) peut aider les gens à se reconnecter avec des souvenirs utérins et à libérer les blocages émotionnels associés à ces souvenirs. Sa théorie est que ces souvenirs sont enfouis dans notre inconscient et influencent notre comportement et notre santé mentale et physique. Il utilise donc la respiration consciente pour aider les gens à accéder à ces souvenirs et à les libérer.
C’est ensuite qui Stanislav Grof a commencé à utiliser la respiration holotropique alors qu’il travaillait comme psychiatre et utilisait le LSD. Il a remarqué qu’en associant souffle et musique il pouvait aider les patients à accéder à des états de conscience modifiés que produisaient les substances psychédéliques. Cela leur permettait ainsi d’explorer les aspects de leur inconscient. Après l’interdiction de l’utilisation de LSD en 1971, Grof a continué à développer et à enseigner la respiration holotropique en tant que méthode indépendante pour accéder à des états de conscience modifiés permettant de soigner les toxicomanes.
Le Breathwork s’est aujourd’hui développé sous différentes formes telles que le Pranayama en deux étapes, la respiration connectée consciente, le souffle du yoga zen…
Comment cela fonctionne ?
Durant le breathwork, nous réalisons une hyperventilation contrôlée où le niveau d’oxygène est en augmentation alors que le niveau de dioxyde de carbone est en diminution. En effet, si nous revenons au base :
- on inspire de l’oxygène et on expire du dioxyde de carbone
- respirer oxygène le sang ce qui permet ensuite d’oxygéner le cerveau
Avec le breathwork il y a un changement physiologique puisque le ratio oxygène-dioxyde de carbone est modifié. Cela entraîne la libération d’endorphines par l’hypothalamus vers les glandes endocrines, qui se situent au niveau des 7 chakras. Les chakras vibrent et tournent comme des roues. La respiration fluidifie alors la circulation de l’énergie ce qui remue les émotions endormies. On passe alors au phénomène de “transient hypofrontality“ : la partie analytique et intellectuelle de notre cerveau passe en mode veille. La libération des émotions se produit couplé parfois à des sensations physiques.
Quelle respiration dans le breathwork ?
C’est une déclinaison de la respiration holotropique, il se pratique en musique lors de sessions en groupe ou individuelles. La technique respiratoire est en 3 temps (yeux fermés) :
- 1ier temps : inspiration en posant une main sur son ventre et la seconde sur sa poitrine > l’inspiration se fait par la bouche tout en gonflant son ventre le plus possible.
- 2ième temps : seconde inspiration (ventre toujours gonflé au max) en gonflant sa poitrine
- 3ième temps : relâchement du ventre et de la poitrine avec une expiration énergique par la bouche
On parle donc de respiration en trois temps avec une inspiration en deux temps et une expiration. Les respirations font entrer le corps en hyperventilation (sur absorption d’oxygène et trop de rejet de dioxyde de carbone), cela provoque des effets tels que la tête qui tourne, des nausées, une sensation de bouche sèche, des picotements dans les bras et les jambes. Ces réactions peuvent être inconfortables mais permettent de se sentir mieux à long terme.
Notez tout de même que pour ceux qui ne se sentent pas du tout à l’aise et paniquent face à ces sensations, il suffit de revenir à une respiration nasale (et donc stopper la respiration active par la bouche).
Pour plus d’efficacité il faut au minimum 18 minutes de respiration active. La durée “normale” est de 30 minutes.
Quels sont les bienfaits du breathwork ?
Beaucoup de bienfaits sont décrits par les pratiquants : libération émotionnelle, libération physique, nettoyage des traumas, des blessures présentent depuis longtemps… Les pratiquants indiquent également préférer se connecter eux-mêmes à leur à soi plutôt que d’attendre que quelqu’un les connecte. Lors du breathwork vous êtes en quelque sorte votre propre le thérapeute.
Se libérer d’émotions vécues
L’un des plus grands problèmes que l’on rencontre dans notre vie c’est toutes ces émotions non vécues qui sont non exprimées, enfouies en soi, qui stagne. Cela fait que dès que l’on vit une situation qui fait appel à cette émotion non vécue on rentre en réaction. Le breathwork permet de libérer ces émotions, de les faire sortir. Pour cela, le breathwork va venir mettre en pause le cortex pré frontal. Cela met en position “off” le mental afin d’encore mieux libérer les émotions qui n’ont pas été vécues. La respiration met le cerveau analytique en pause et cela va libérer des émotions stockées au niveau du corps et qui n’ont pas été vécues. Cela va lever des blocages énergétiques et permette d’être beaucoup plus réceptif aux suggestions et informations subtiles (ce qui est invisible). C’est un vrai travail de libération.
Clarifier son esprit et forger son mental
Le Breathwork est liée à l’énergie de vie (appelé le Prana en médecine indienne ou le Chi en médecine chinoise) car il permet de stimuler et d’optimiser la circulation de l’énergie dans le corps. Cette énergie de vie c’est la première chose que l’on fait quand on arrive sur cette Terre et c’est la dernière chose qu’on fait avant de quitter cette Terre. En respirant de manière consciente et en utilisant des techniques spécifiques, le Breathwork peut aider à libérer les blocages énergétiques qui peuvent entraver la circulation de l’énergie vitale. Cela permet de clarifier son esprit et de renforcer la capacité à gérer le stress et les émotions.
En outre, certaines respirations spécifiques, comme la respiration Kundalini, peuvent aider à activer la force énergétique interne (Kundalini) qui est considérée comme la source de l’énergie de vie. Ainsi le Breathwork permet de se connecter à son énergie vitale pour améliorer sa qualité de vie.
Stimuler notre 3ième œil (glande pinéale)
La glande pinéale est souvent associée au troisième œil en raison de sa position dans le cerveau, de sa production d’hormones comme la mélatonine et de la DMT, et de sa place dans les croyances et les symboles culturels. Elle est considérée comme étant liée à la perception de la réalité et à la conscience spirituelle. Certaines pratiques spirituelles et de développement personnel visent à activer la glande pinéale pour accéder à des états de conscience plus élevés. Cela développe les capacités extrasensorielles.
Quels effets ?
Les réactions sont différentes. Vous pouvez pleurer, libérer de la tristesse, avoir des visions, votre corps peut bouger… Il n’y a généralement 2 fois où ça se passe pareil. L’expérience peut être agréable ou désagréable. Parfois vous aurez même l’impression qu’il ne se passe rien, mais ça c’est un autre débat :-). Le but reste d’enlever les blocages et barrières afin de libérer ce qui est enfoui.
Votre objectif ne doit pas être de vivre quelque chose de spectaculaire (et ne le pensez pas sinon vous serez déçue!). Il faut voir le breathwork comme un processus de libération et de connaissance de soi.
Durant votre pratique, il est également important de ne pas se comparer, ne pas se sentir moins qu’un ou une autre, nous n’avons pas le même chemin. Rappelez-vous que votre chemin est ce qu’il est, qui nous sommes.
Quelles sont les contre indications ?
Ce n’est pas fait pour tout le monde. Il est d’ailleurs recommandé d’être au moins guidée pour les plus douces et d’être cadrée, structurés pour les plus intenses. En effet, certains ne se pratiquent qu’en présentiel avec quelqu’un qui tient parfaitement le cadre. L’accompagnant doit d’ailleurs veiller à connaître les antécédents de ceux qui participent.
Le breathwork est déconseillé :
- aux femmes enceintes.
- aux épileptiques
- dans le cas de maladie mentale, de suivi ou traitements lourds pour pathologie psychologiques.
- aux personnes souffrants de problèmes cardiaques ou cardiovasculaires
- aux personnes souffrants de problèmes digestifs et dorsaux
- en cas de rhume
- aux personnes sous traitement
- si vous avez moins de 16 ans
D’une manière générale, n’hésitez pas à en parler à votre médecin si vous avez des problèmes de santé, pathologies pouvant être impactées par cette technique respiratoire intense.
Dans l’idéal, il est important de pratiquer cette respiration en présentiel et avec un accompagnement pour la première fois. Vous devez vous sentir en sécurité et en confiance avec votre accompagnant. Il existe des formations pour apprendre cette pratique mais à ma connaissance aucune n’est reconnue par l’Etat. Il convient donc de bien se renseigner avant de choisir sa formation.